Des Inconnues

Cours de français du Community College de Nanzan Tandai par Jean-François Masseron.

Semestre d'automne 2006 (septembre - décembre).

南山短期大学コミュニティカレッジ・上級フランス語講座・2006年の秋学期

02 novembre 2006

Photographes et photographies

Walter (dans Des Inconnues 1) est photographe. Les dernières lignes de la nouvelles nous apprennent son projet :
Walter disait qu'il voulait faire un reportage sur les gens qui disparaissent à Paris. Il essaierait de prendre des photos la nuit, dans les commissariats. Ils ne s'apercevraient de rien. Au dépôt. Dans les fourrières. À la Morgue.

Dans Des Inconnues 3, un photographe ambulant a pris en photo l'héroïne, René et le chien. Cette photo irrécupérable (à cause, pense-t-elle de la méchanceté du vendeur du magasin - un brun d'environ trente ans, l'air dédaigneux - de King Street où elle doit la récupérer) serait une preuve tangible de son bonheur passé.
René n'était plus là. Il y avait peu de chance pour que je le revoie jamais. Tous les moments que nous avions passés ensemble avaient basculé dans le vide. On avait voulu supprimer la seule trace de notre existence, à René, à moi, au chien, la seule image où nous étions réunis.
Dans Les Boulevards de ceinture, une photo (son père et deux louches acolytes au bar d'une auberge dans la banlieue de Paris) permet de démarrer le récit - qui se termine par la remise de cette photo au narrateur par le barman du lieu où elle a été prise, pendant l'occupation.

Le narrateur de Dimanches d'août est un ancien photographe. (Une étude de ce roman est accessible ici)